Cyber-harcèlement : pas si virtuel que ça

Toutes les familles sont potentiellement concernées par le cyber-harcèlement. Mais en milieu rural, les interlocuteurs spécialisés pour la prise en charge des familles qui en souffrent sont peu visibles et peu nombreux. La prévention reste donc une arme efficace. C’est la piste sur laquelle s’est engagé Familles Rurales des Ardennes en organisant 3 conférences-débats en 2 jours sur ce thème.

Le cocon familial est moins préservé

« Le cyber harcèlement est vicieux parce qu’il ne cesse pas » précise Xavier Léger, coordinateur pédagogique à Familles Rurales. Le cocon familial, que les enfants retrouvent en rentrant de l’école ou en partant en vacances, est moins préservé qu’avant. Pour autant, l’objectif n’est pas d’interdire l’accès aux tablettes, smartphones...

Le risque d’interdire l’accès à Internet ? Que les enfants se retrouvent seuls et vulnérables en cas de souci

L’association e-Enfance, qui a répondu aux questions des adolescents, parents et grands-parents pendant les conférences-débats, explique que les familles qui suppriment, voire diabolisent tout, ne seraient pas considérées comme des interlocuteurs privilégiés par leurs enfants en cas de souci. Ces derniers craignent en effet la réaction de leurs parents s’ils apprenaient qu’ils avaient créé un compte sur un réseau social via le téléphone d’un ami.

Evitons d’harceler nos enfants

En appelant sans cesse pour vérifier où sont leurs enfants, les parents contribuent à brouiller les repères. Pourtant, ils pourraient interpeler les plus jeunes s’ils sont harcelés. « Recevoir dix appels parce qu’on n’a pas répondu n’est pas la norme » précise Xavier Léger. Enfin la règle des 3-6-9-12 mise en place par Serge Tisseron (psychiatre et membre de l’Académie des technologies) et relayée par une campagne nationale, a été fortement conseillée. En la suivant, les enfants ont 90% de chances de ne pas être victimes de harcèlement.

Contact : xavier.leger@famillesrurales.org